Comment j'ai découvert la BD pour faire des mangas

C’est après avoir fini le mémorable jeu Final Fantasy 7 sur Playstation 1 que j’ai voulu devenir auteur à mon tour et raconter de petites histoires. Cela a réveillé une partie de moi qui préfère les bons scénarios aux histoires purement d’action. De l'action oui, mais au service d'un scénario avec un minimum de subtilité.

Apprendre et comprendre la construction d’une histoire

Vouloir écrire un scénario m’a poussé à explorer et comprendre comment est construite une Bande dessinée, un manga ou un comics, ce qu'est un genre, un style, un code.

N'ayant pas fait d’études d'art, j'ai dû faire mes recherches tout seul. Dans un premier temps, j'ai commencé à relire mes mangas favoris en analysant les pages, les plans, les expressions des personnages, les paysages, les dialogues, etc.

J'ai réalisé la complexité et la différence entre dessiner simplement des personnages debout et super musclés et savoir les dessiner dans un contexte en faisant attention à l'anatomie.

Mes premiers Storyboard

J'ai adoré me plonger dans tous ces procédés, puis j'ai commencé à bricoler des petites histoires, à créer des univers, mes propres personnages, etc. Mais cette fois-ci, ce sont des personnages qui doivent servir mon histoire, c’est réjouissant de faire des recherches graphiques, caractères des personnages, les environnements, paysages, etc..

L'importance du scénario et du découpage

Un jour, j'ai pondu ma toute première histoire manga, intitulé L'œuf de KIN. Très fier de moi, je me suis empressé de la faire lire à mes amis. Certains l'ont trouvé pas mal, d’autres bof, et d’autres tout simplement merdique. On voyait très clairement les influences de Dragon Ball dans les traits de mes dessins.

Mon premier manga : Œuf de KIN

Puis je me suis rendu compte que je n'avais pas la notion de séquençage, de découpage de l'histoire en chapitres et qu’au-delà du dessin, une BD ou un manga, c’est avant tout une histoire illustrée. Il faut donc avoir des connaissances scénaristiques.

Mon inscription aux cours de BD

Après quelques recherches dans ma commune, je me suis inscrit à l’Académie des Beaux Arts d’Ixelles en cours du soir. Comme j'avais déjà de bonnes bases en dessin, j'ai été directement intégré en deuxième année. Certains élèves travaillaient sur leur propre projet et d'autres venaient simplement pour échanger ou avoir un espace de travail. Au début, j'étais un peu mal à l'aise parce que j'étais le seul à vouloir absolument faire du manga. Cependant, j'ai vite compris que le style importait peu, car nous étions tous là pour apprendre, progresser et nous améliorer, chacun dans son propre style et univers.

Il est vite devenu évident que la BD ou le manga ne sont que des styles graphiques et des codes différents. Un bon scénario, un découpage efficace et un rythme de narration approprié sont la base de tout.

J'ai beaucoup aimé cette époque car il était important pour moi de me retrouver avec d'autres artistes, et cela a été très enrichissant. Je pense que cela m'a fait évoluer, car je ne dessinais plus seulement ce que j'avais envie de dessiner, mais j'ai également appris à dessiner des choses différentes, comme des modèles nus, à dessiner différentes poses en moins d'une minute, à créer des planches à partir d'un texte donné, etc.

L'opportunité de publier dans un fanzine

Durant mes années d’études, j'ai eu la chance d'intégrer le fanzine de la classe, Le JACADIT (Jacques était le nom de notre professeur), dans lequel nous publions des one-shots. Le Jacadit : "La Cavale" et "L'Ascenseur".

J'ai aussi eu l’opportunité d’avoir été publié dans le magazine Conte le Monde : "La Grenouille et le Scorpion"

Avec le temps, j'ai arrêté d'aller aux cours du soir parce que j’avais trouvé un travail qui me permettait de dessiner de moins en moins. Mais je suis très content de cette expérience enrichissante, car j'ai beaucoup appris sur les bases d'un bon découpage, comment écrire une histoire cohérente.

Au final, mon apprentissage de la BD pour faire des mangas a été une étape essentielle dans ma formation artistique. J'ai compris que le style graphique importe moins que la qualité du scénario et du découpage.

Je suis reconnaissant d'avoir pu partager mes créations avec d'autres artistes et d'avoir été publié dans un fanzine. Cette expérience m'a permis d'évoluer et d'acquérir des compétences précieuses.

K- ZADI

K-ZADI - Dessinateur & scénariste

Mangas | Fan art | Diverses illustrations ✨

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Pourquoi j'ai commencé à créer des fan arts ?